La chaire
Autour de ce programme, artistes confirmés et en devenir, conservateurs de musées, responsables de structures artistiques et patrimoniales, représentants d’institutions et de manifestations culturelles et artistiques, historiens de l’art, critiques d’art, ethnologues et scientifiques se fédèrent autour de la question du paysage, de sa représentation à l’heure du réchauffement climatique et de l’évolution des pratiques liées à ces transformations. Résolument ancrée dans la pratique et l’expérimentation artistique, Sous le paysage tend à faire éclore de nouvelles formes de figurations, de nouvelles émotions et de nouveaux comportements avec le vivant.
De nouvelles représentations du paysage
Face aux transitions écologiques qui nous traversent, cette chaire ambitionne de croiser les disciplines et d’explorer de nouvelles façons de produire ensemble. Pensée sur un temps long (3 à 5 ans), Sous le paysage prend inspiration dans les savoirs et connaissances scientifiques pour donner corps à de nouvelles représentations. Plusieurs chantiers et dialogues entre les champs de l’art, des sciences de la terre et du vivant, et de l’ethnoarchéologie seront engagés pour développer un environnement de production d’œuvres et de recherches.Cette nouvelle chaire s’inscrit dans la continuité du programme international de recherche et de résidence artistique et pédagogique impulsé par l’École des Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire et l’association Fieldwork Marfa. Fondée en 2011 par l’école des Beaux-Arts de Nantes, et la HEAD – Genève, elle articule depuis un projet sur les traces du pionnier de l’art minimal Donald Judd (1928-1994) qui a installé au sein du bourg de Marfa, aux confins du désert texan un véritable laboratoire artistique : la Fondation Chinati. Depuis 10 ans, l’association Fieldwork Marfa y accompagne étudiant.es et artistes pour y explorer les problématiques propres à ce territoire atypique : les questions de communauté artistique, de l’art dans l’espace public, du paysage, et des enjeux politiques de frontière et de migration.
Trois paysages comme lieux de recherche
A l’heure où l’urgence écologique nous oblige à plus d’attention et de vigilance, la chaire élargit ce terrain de recherche artistique et scientifique à deux autres sites remarquables, proposant au total d’observer trois paysages de renommée artistique internationale : La Vallée de Fabrice Hyber en Vendée et l’Estuaire de la Loire de Nantes à Saint-Nazaire.Ces trois sites d’exceptions, imaginés et façonnés par des artistes, donnent à la chaire un formidable terrain d’observation, d’expérimentations et de production artistiques et intellectuelles. Les résidences emboitées dans ces trois écosystèmes marqueront une nouvelle modalité de résidences artistiques à l’échelle nationale et internationale.
La forêt
Le fleuve
Le désert
Fabrice Hyber, président de la chaire
Fabrice Hyber s’est depuis longtemps intéressé à explorer le vivant, en termes de représentation et motif. Telle une extrapolation de l’œuvre de l’artiste, la Vallée, création in situ, géophysique et paysagère, participe à sa réflexion continue sur la monstration d’œuvres dans un cadre naturel ou la notion de parc à sculptures.
En tant que président, il est à l'origine et est garant des contours de la chaire, des directions prises et du traitement scientifique et artistique de cette nouvelle attention au paysage.