Le Désert : Marfa, Texas

Marfa : laboratoire artistique depuis plus de 50 ans

Sur les traces du pionnier de l’art minimal, l’artiste new-yorkais Donald Judd, installé à Marfa dans les années 1970 jusqu’à sa mort en 1994, Fieldwork Marfa a exploité les potentialités de la création d’une communauté artistique exaltée et empirique, aventureuse et à géographie variable.
Sur ces terres arides et sauvages où le minimalisme, les chevaux et les tumbleweeds règnent en maître, ce sont plus de deux cents projets artistiques qui ont émergé de l’exploration de ce territoire. Rencontres avec des habitants singuliers, visions purement cinématographiques ou climatiques, images ou sculptures gigantesques, relectures du monde de Judd…

À travers des enquêtes de terrain, des approches critiques du territoire, des expérimentations in situ à l’échelle du paysage, la communauté artistique de Marfa a inventé une multitude de projets, d’essais, de réalisations qui embrassent tous les potentiels offerts par cette ville. D’étapes de quelques jours aux résidences de plusieurs mois, les séjours à Marfa ont permis aux artistes, théoricien·nes et étudiant·es d’inscrire leurs pratiques dans ce territoire spécifique.

L’ouvrage Fieldwork Marfa, dix ans d’expérimentations artistiques* retrace l’histoire de ce programme, installé au confin du désert texan.

Un campus de l'école des Beaux-Arts Nantes Saint-Nazaire

De 2011 à 2024, 39 artistes en résidence, plus de 200 étudiant·es encadré·es par 33 enseignant·es et 22 artistes invité·es sont venu·es d’Europe et d’Amérique pour réaliser l’aventure Fieldwork Marfa, un rêve d’école d’art, une utopie exploratoire. 

Un paysage, à la croisée des arts, des territoires et des enjeux contemporains

L’activité du programme international de recherche et de résidence artistique et pédagogique s’est consacrée aux questions de communauté artistique, de l'art dans l'espace public, du paysage et des enjeux politiques de frontières, de territoires et de migrations.
La diversité des pratiques et des médiums convoque cette pluridisciplinarité contemporaine où archives politique et théorique répondent à la matière brute, où l’image se dissout en discours. Fracking, migrants, climats, ce territoire esthétique fait d’images de cinéma est aussi celui d’un paysage altéré par les enjeux politiques, humains et climatiques, sociaux et économiques.

Ça s'est passé à Marfa