- Culture
Résidence de recherche à Marfa
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Du 01 mai 2024 au 31 janvier 2025Marfa, Texasfalse false
Dans le cadre de la Chaire Sous le Paysage, deux diplomé·es de l'Ecole des Beaux-arts Nantes Saint-Nazaire ont été sélectionné·es pour une résidence à Marfa, Texas. Les deux artistes ont reçu une bourse de 5000 euros et seront en résidence de mai à janvier à Marfa.
Clément Laigle
Clément Laigle, artiste résidant en France, a suivi sa formation à l'École supérieure des beaux-arts de Nantes Saint-Nazaire, à l'École des beaux-arts de Valenciennes, ainsi qu'à la HEAD à Genève.
Ses œuvres ont été exposées dans de nombreux lieux en France, tels que le Salon de Montrouge, la galerie Florence Loewy à Paris, La Tôlerie à Clermont-Ferrand, le Centre d’art de la Villa du Parc à Annemasse ou encore le Centre d’art contemporain de la chapelle Jeanne d’Arc à Thouars. À l'international, ses expositions incluent le Centre d’art contemporain de Genève, Art en l’Île à Genève, Circa à Montréal, Bolzano et la Russian Club Gallery à Londres.
Après une production essentiellement en trois dimensions avec des préoccupations liées à l’architecture, Clément Laigle se consacre depuis six ans exclusivement au dessin et à la peinture, explorant notre relation à l’espace et au paysage.
Son projet : Prepaint the desert
"Mon rapport au paysage est contraint. Il y a une demi-douzaine d’année, pour des raisons économiques, je suis parti gentrifier la campagne. Je ne travaille pas où j’habite, les distances sont conséquentes. J’arpente ma géographie en voiture, deux à trois trajets quotidiens. Cette campagne est irriguée, plantée, électrifiée, entretenue, par des exploitants agricoles, elle est également habitée et quadrillée par des routes, chemins et rivières.Depuis que je ne suis plus citadin, j’ai arrêté la sculpture. Le bitume, le béton, le verre, l’acier ne sont plus présents dans mon quotidien. Les lumières artificielles, les klaxons, sirènes et autres sons urbains non plus. Depuis mes fenêtres (j’en ai dans ma maison, d’autres à l’atelier et quelques-unes dans ma voiture) je vois le ciel et en bas des collines et des champs, des zones commerciales et des lotissements de plein-pieds. L’architecture n’a ici aucune qualité, l’on pourrait dire qu’elle est absente.
[...]
Aussi, je souhaite décentrer et d’élargir les sujets de ma pratique, tout en conservant son protocole (ou postulat) de départ. Chaleur, lumière intense et désert versus contexte migratoire et économico-politique tendu à quelques semaines des prochaines élections présidentielles américaines. Du moins c’est ce que j’en fantasme et je ne suis plus assez jeune pour croire que c’est réellement ce qui se passera. Et c’est évidemment cela le grand intérêt pour moi, prévoir un maximum tout en sachant que les dérapages seront inévitables.
Je compte ramener un maximum de matière pour produire une série d’oeuvres à mon retour. Produire et peindre sur place est également une envie très forte, j’imagine un atelier un plein air surchauffé par le soleil et battu par les vents."
Eugénie Zélie
Eugénie Zély est artiste et autrice. Elle a publié Thune Amertume Fortune aux éditions Burn août en 2022.
Elle a créé et dirige la revue littéraire C’est les vacances publiée également chez Burn Aout. Elle développe un travail plastique multimédia en relation directe avec son travail littéraire. Elle travaille actuellement à une série de films d’amour et à une saga littéraire en 4 tomes : de La vie que je mène et que je déteste à Régler ses comptes, en rendre. L’ensemble de son travail prend en charge la question de la performance de la vérité.
Elle est née en 1993 et vit toujours dans la zone rurale dans laquelle elle a grandi.
Son projet : How far do we need to go to be forgotten?
" Le film How far do I need to go to be forgotten ? Not so far est un film d’horreur autant qu’un film de non-fiction. C’est le dialogue entre une actrice, un paysage et une autrice. Le paysage traverse les corps de l’autrice et de l’actrice. L’actrice incarne l’autrice qui incarne le paysage. Un paysage dans lequel on peut lire, qui perçoit et qui se manifeste au travers d’un récit qui serait celui de la mort d’Ana Mendieta. Sous le paysage, toutes nos mortes."
Dans le cadre de la Chaire Sous le paysage
Résidence artistique sur le campus de Marfa (Texas, USA) en direction des diplômé·es de l'école des beaux-arts Nantes Saint-Nazaire dans le cadre de la Chaire Sous le paysage