Workshop l'Atelier de Sèvres

Hélène Perdereau, professeure de dessin et accompagnatrice

Nous sommes 7 à arriver à la gare de La Roche-sur-Yon ce lundi 22 avril. 5 journées riches d’aventure à travers le paysage qui s’ouvre à nous. La générosité de nos hôtes en disponibilité et échanges, le confort de l’accueil qui nous a été réservé, tout a contribué à la joie créatrice de nos étudiants pendant cette semaine de résidence autour du dessin et de la représentation et l’expression plastique du paysage. Le domaine de la vallée est vaste : 100 hectares de forêt plantés et entretenus par Fabrice Hyber et son équipe. Des prairies, des rivières, des collines reboisées d’espèces végétales riches en biodiversité. Un élevage de moutons, des potagers, des serres. De
multiples ateliers, lieux de fabrication et de stockage de l’œuvre de Fabrice Hyber sur plusieurs sites. La Serrie : un domaine de résidence magnifique pour notre petit groupe. Nous vivons une rencontre précieuse et immédiate avec un artiste passionné qui nous fait découvrir son œuvre, son processus de travail, ses domaines de réflexion, ses nombreux projets. Nous arpentons, visitons, traversons prairies et gués, munis de carnets et d’appareils photos, de nos yeux et de nos poumons grands ouverts- tout sent si bon. C’est aussi une rencontre privilégiée entre étudiants, qui échangent beaucoup, dessinent et fouillent sur le papier et dans le paysage leurs chemins de sensations et de découvertes. Totale réussite que cette immersion joyeuse dans la nature et la création, facilitée par une équipe dévouée !
Conclusion personnelle et ravie : C’était une résidence inspirante et créatrice d’énergie artistique.

Noémie Kauffann

La Vallée restera pour moi le souvenir des paysages arpentés tous les sept ou chacun de notre côté. Dessiner les pieds dans la rivière, trouver le petit cormier, nous perdre parmi les feuillages, multiplier les jeux de mots Hyber-originaux, les conversations au coin du feu à la nuit tombée, le silence apaisant, l'odeur des moutons, nos rires et réflexions. Nous fondre dans les cent hectares de la forêt de Fabrice Hyber fût, je crois, pour chacun d'entre nous une expérience singulière, collectivement introspective. Les premiers germes de projets artistiques peut-être, et une envie mutuelle, surtout, de déambuler à nouveau dans les bois, un crayon à la main.

Mathis Goyard

Un voyage de sept points de vue, de sept ambitions et de sept expériences réunies en ce large point du domaine “La Vallée” chez Fabrice Hyber. Il existe peu de meilleures conditions pour travailler son oeuvre, pour prendre du recul sur sa production. Pour accompagner l’expérience, la faune et la flore, ici installée par notre artiste, celle-ci que l’on a pu découvrir ou redécouvrir. Ce travail offert autour de ces immenses arbres et minuscules plantes, de ces grands animaux sauvages et petits insectes ont dégagés de chacun un ressenti commun, une extase commune.Elle s’est installée au centre de notre production, sous forme abstraite, figurative, réaliste, chacun ayant une approche différente du sujet, utilisant le pigment d’une encre, d’une acrylique, d’un graphite, d’un charbon voir d’une huile… Toutes productions l’analysaient, toutes âmes l’analysaient, c’était un travail aussi bien philosophique qu’artistique, même si il importe peu de les distinguer, le feu du soir nous l’a transmis. Nous en sommes ressortis nouveaux nés de l’art, prêt à redéfinir notre art, oserai-je même à écrire redéfinir l’art.