Workshop Nantes Université : médiation de la vallée

L’ouverture de la Vallée au public a été très peu pensée jusque-là et le projet se trouve encore dans une phase d’élaboration et de création théorique. Ainsi, les étudiantes en médiation étaient invitées à réfléchir à l'ouverture de ce lieu au public.

Le projet a été défini comme à “deux étages”. En effet, d’une part, le projet souhaite être un lieu d’excellence artistique et scientifique et de l’autre être en lien avec le territoire et potentiellement toucher un public de non-spécialistes.
L’enjeu était de penser des liens entre ces deux niveaux, afin d’éviter d'avoir d’une part le lieu de résidence comme un entre-soi, et de l’autre les espaces ouverts pour des publics plus variés. La problématique est donc de créer des ponts entre ces deux espaces, afin qu’ils interagissent et qu’ils s’enrichissent mutuellement.

À partir de cette définition du projet, les étudiantes ont défini un protocole de travail.
 

Méthodologie

La méthodologie a consisté à partir de différents scénarios, d’abord de scénarios de fréquentation du lieu après son ouverture au public, puis de scénarios portant sur les types de publics visés par le projet. Cette première étape a permis de dégager des éléments clefs pour poursuivre le travail, à savoir : le calendrier du lancement du projet, l’identité du projet, les limites ou risques auxquels s’expose le projet, entre autres.

Répertoire des publics

Publics spécialisés, public international, publics locaux, touristes hors région, publics dits “captifs” (scolaires en particulier), étudiant·es (école des beaux-arts par exemple, universités), etc.

Scénarios de fréquentation

Le scénario le plus probable est un scénario dit de “faible fréquentation”, qui a permis de penser la fréquence des activités et ateliers proposés au lancement du projet.
Il est possible qu’au début, les activités soient organisées à une fréquence plus faible, par exemple pendant les week-ends et les vacances scolaires. Cette phase de lancement progressif du projet et de son ouverture au public permettrait à la fois de gérer les flux de publics accueillis de déterminer ce qui est viable vis-à -vis de la capacité d’accueil du lieu et des contraintes écologiques du projet ; mais aussi d’analyser les préférences des publics et adapter l’offre en conséquence.

Scénarios des publics

Le scénario choisit se définit par la présence de publics variés, à la fois de spécialistes, connaisseurs, voire professionnels, d’amateurs déjà sensibilisés aux thèmes qui sont au cœur du projet, mais aussi de publics qui sont dans une démarche de découverte.

Le projet de la Vallée de Fabrice Hyber se veut un projet respectueux de l’environnement et conscient des problématiques écologiques actuelles. Or, plus on veut varier les publics, plus on court le risque de se transformer en attraction touristique de masse. La solution ne serait pas de limiter les publics à un cercle très restreint d’amateurs, mais plutôt de contrôler les jauges et les flux avec beaucoup de vigilance, tout en conservant une certaine diversité des publics accueillis.

Les ateliers devront donc toujours rester ponctuels et localisés (voir partie sur la répartition de l’espace), et le mieux serait sûrement de favoriser des séjours de quelques jours plutôt que des publics qui viennent le temps d’une journée ou d’une après-midi, afin de minimiser aussi l’impact des déplacements.

De ces différents scénarios ressortent donc :

1. la question écologique, centrale à ce projet, sans laquelle on ne peut pas passer l’accueil des publics et sans quoi le projet perdrait en cohérence
2. la nécessité de trouver un équilibre entre un trop fort niveau de spécialisation et au contraire une offre qui serait trop accessible (“vulgarisation”)
3. la nécessité de mettre en place des outils permettant de mieux connaître les publics et de mieux saisir leurs exigences et leur sociologie, afin d’adapter l’offre d’activités et d’ateliers